Pas de tête sans sa peau |
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Dilemme argumenté : Une tête charnue, nerveuse et forte OU mince fragile et unibloc ? Fonctions de la machoire et de la bouche, le nécessaire et le bien, La tête revêtue de "sa peau" !, Le noeud des fontanelles, Les cheveux, Ongles et griffes, |
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Car la substance qui naît et se développe en vertu de la nécessité n’admet en aucune façon la coexistence d’une vive sensibilité et d’os épais et de chair abondante. Dilemme : Autrement, c’est la structure de la tête qui, plus que toute autre partie, aurait réuni ces caractères, s’ils eussent consenti à se trouver ensemble, et l’espèce humaine, couronnée d’une tête charnue, nerveuse et forte, aurait joui d’une vie deux fois, maintes fois même plus longue, plus saine, plus exempte de souffrances que notre vie actuelle. Mais en fait les artistes qui nous ont fait naître, se demandant s’ils devaient faire une race qui aurait une vie plus longue et plus mauvaise, ou une vie plus courte et meilleure, s’accordèrent à juger que la vie plus courte, mais meilleure, était absolument préférable pour tout le monde à la vie plus longue, mais plus mauvaise. C’est pour cela qu’ils couvrirent la tête d’un os mince, mais non de chairs et de nerfs, puisqu’elle n’a pas d’articulations. Pour toutes ces raisons la tête qui fut ajoutée au corps humain est plus sensible et plus intelligente, mais beaucoup plus faible que le reste.
Fonctions de la machoire et de la bouche, le nécessaire et le bien
Pour l’appareil de la bouche, ses organisateurs le disposèrent, comme il l’est actuellement, avec des dents, une langue et des lèvres, en vue du nécessaire et en vue du bien ; |
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Or, comme la substance de la chair ne se dessèche pas, il se forma autour d’elle une pellicule qui la dépassait en grandeur et qui se sépare d’elle : c’est ce que nous appelons aujourd’hui la peau. Le noeud des fontanelles L’humidité qui montait sous les sutures l’arrosa et la referma sur le sommet de la tête, en la ramassant dans une sorte noeud. Ces sutures, qui affectent toutes sortes de formes, sont l’effet de la puissance des cercles de l’âme et de la nourriture ; elles sont plus nombreuses, si la lutte entre ces deux influences est plus vive, moins nombreuses, quand elle est moins violente.p164 |
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Les cheveux Toute cette peau, le dieu la troua tout autour de la tête par des piqûres de feu ; quand elle fut percée et que l’humidité s’écoula dehors au travers d’elle, tout le liquide et toute la chaleur qui étaient purs s’en allèrent ; mais ce qui avait été formé par un mélange avec les éléments dont la peau elle-même était composée, soulevé par le mouvement, s’étendit dehors en un long fil aussi fin que la piqûre ; mais repoussé, à cause de la lenteur du mouvement, par l’air extérieur qui l’environnait, il revint se pelotonner à l’intérieur sous la peau et y prit racine. C’est suivant ces procédés que la nature a fait naître les cheveux dans la peau : c’est une substance en forme de fil de même nature que la peau, mais plus dure et plus dense, à cause de la constriction opérée par le refroidissement, lorsque chaque cheveu qui se détache de la peau se refroidit et se condense. p165 |
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C’est ainsi que notre créateur a fait notre tête velue, en utilisant les causes que nous avons mentionnées. Ongles et griffes C’est pour cela qu’ils ébauchèrent chez les hommes dès leur naissance la formation des ongles. C’est dans ce dessein et pour ces raisons qu’ils firent pousser à l’extrémité des membres la peau, les cheveux et les ongles. p166 |
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